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Mairie et ancienne école


La loi Jules Ferry du 16 juin 1881 a marqué un tournant dans l’histoire de l’éducation en France.

Elle a rendu l’enseignement primaire public gratuit, puis l’a rendu obligatoire et laïque grâce à la loi du 28 mars 1882. Dès lors, l’école de la République est devenue obligatoire, gratuite et laïque pour les enfants âgés de 6 à 13 ans.

En lien avec cette loi, le conseil municipal de Saint-Michel s’est réuni le 9 mai 1880 pour choisir M. Eugêne Collonge, entrepreneur à Roybon, pour réaliser les travaux de construction de l’école de garçons, de l’école de filles et de la mairie. Cinq soumissions ont été déposées, et après avoir bénéficié d’un rabais de 11,10% proposé par M. Collonge, le montant net des travaux s’est élevé à 27 705,82 Francs, sur un devis initial de 31 165,15 Francs.

Les travaux ont débuté la même année sous la supervision de l’architecte Edouard Romiguière, qui était également le directeur des travaux. Le 26 octobre 1882, le maire de Saint-Michel, assisté de l’entrepreneur et de l’architecte, a signé le certificat de réception définitive après avoir vérifié la conformité des travaux au devis et au cahier des charges. Le groupe scolaire et la mairie étaient situés dans un espace clos, avec des cours de récréation séparées par une clôture, dédiées aux filles d’un côté et aux garçons de l’autre. Chaque cour était équipée d’un préau et de cabinets d’aisances. Le bâtiment comprenait deux salles de classe bien éclairées, avec de grandes fenêtres et une bonne ventilation grâce à des hauts plafonds. Les pupitres biplaces étaient soigneusement alignés dans les salles de classe, et l’étage était réservé au logement de l’instituteur.

L’architecture du bâtiment était typique de la région, avec ses murs en galets roulés. En plus des écoles, une mairie était aménagée, et sa salle du conseil, associée à l’école, symbolisait l’importance de l’instruction dans la République.

Ce modèle de bâtiment scolaire, avec son agencement et ses caractéristiques, est largement répandu dans la plupart des villages de France.

En 1992, l’école primaire fermera définitivement, et les classes seront aménagées pour servir de salle de réunion du Conseil d’une part, et de salle pour l’ADMR d’autre part.