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Café restaurant « Chez Marguerite »

Le « café » fut d’abord la propriété de la famille MARTEL. Le premier du nom qui s’y installa, après son mariage, en 1725, Jean Martel, venait de Brion où il était né vers 1700. Il habita la maison qui fut longtemps inoccupée, du début du 20e siècle jusqu’à son achat par André Marion-Veyron, vers la fin du 20e siècle.

Au XIXe siècle, ses descendants, étaient inscrits dans les registres de la commune comme des cabaretiers, vivant au lieu dit « Le Château ».
L’un d’eux, Maurice François Martel, né en 1810, eut, 8 enfants.
L’une, Marie-Magdeleine Martel, épouse de Rémy CHAMPON, hérita du café, ce qui explique pourquoi son fils, Daniel CHAMPON, maire, en a été propriétaire.
Une autre, Thaïs, épouse de Joseph Antoine Deschamps, a hérité d’une parcelle sur laquelle une maison, l’actuelle maison d’André Veyron a été bâtie, entre la maison ancestrale gardée par son frère Frédéric Martel, et le café de sa soeur Marie-Magdeleine Martel.

Ce café a été tenu ensuite par :
• Joséphine Marie PAYSAN, originaire de La Forteresse, buraliste et limonadière, (épouse de Régis Jules Martin, charron, né à Plan (fils de Louis Martin et Julie Ginet-Gris, ayant grandi aux Arêtes de Saint-Michel). Le malheur frappa cette famille : l’époux mourut en 1891, et leur fille Geneviève Martin en 1893 (elle avait 8 ans).
Le 21/10/1893, Joséphine Marie se remaria avec Eugène Alexandre ROJAT, forgeron (il a fabriqué l’initiale en fer forgé « A.R. », et cette belle grille en fer forgé, de l’autre côté de la route) et entrepreneur de battage, de Maleyssard. C’était l’arrière-grand-oncle de Bernard Rojat.
Il y avait un local forge dans la partie gauche du bâtiment, entre le resto et le hangar où on remisait la batteuse (emplacement où peut-être, on logeait les attelages au temps des voitures à chevaux.
9 ans plus tard, hélas, en 1902, on porta en terre cet homme habile.
Joséphine Marie, à nouveau seule, s’éteignit en 1918, à l’âge de 61 ans. Elle alla rejoindre, dans la première tombe du cimetière, en service en 1900, les trois êtres qui avaient partagé sa vie.

• Antoinette MARION-VEYRON, fille de Thaïs Deschamps, était une petite-fille MARTEL, donc une petite-nièce CHAMPON.
Elle épousa en premières noces, en 1930, Adolphe CHAMPON, né en 1899, à la Barbaudière (aucune parenté en effet avec Rémy Champon aussi loin qu’on remonte dans le temps).
Par ce mariage Adolphe devenait petit-neveu par alliance de Rémy Champon (ce qui explique l’inscription « neveu » sur la tombe Champon Rémy dans laquelle il est enterré).
Avait-il repris le café en 1918 ? C’est plausible, il avait 19 ans. Il avait peut-être été « employé » fort jeune chez la veuve Rojat.
Adolphe ne vécut pas longtemps : il trépassa en 1935.

Son fils Léon CHAMPON hérita de ce commerce.
Il le loua à notre talentueuse cuisinière Marguerite JOUSSARD.
Les deux salles étaient séparées par une cuisine.
De nombreux repas, de mariages notamment, furent servis dans la salle à manger, pendant des décennies.

Vers 2005, les conditions sanitaires ne répondant plus aux normes de l’hygiène en vigueur, ce lieu fut fermé…


Madeleine Meunier